Le regard et l’action : dimanche 22 mars.

Le texte de l’évangile, sur le site de l’AELF

Pour situer le texte :

     Voici notre deuxième météorite johannique. Après sa rencontre avec la Samaritaine, Jésus est reparti au bout de deux jours pour la Galilée. Puis un saut : Jésus monte à Jérusalem « pour une fête », sans qu’on sache laquelle ni combien de temps après (Jean ne cherche pas vraiment une continuité chronologique, il « pique » certains faits et les place dans un cadre général), là il guérit un paralysé à la piscine de Béthesda : polémique, c’était un sabbat. Plus tard, départ pour « l’autre côté de la mer de Galilée« , multiplication des pains, et grand discours sur le pain de vie le lendemain, discours qui s’achève aussi en polémique. Circulation en Galilée par crainte d’aller en Judée, mais finalement, montée en Judée, en cachette, pour la Fête des Tentes : au milieu de la fête, discours au Temple, et à la fin de la fête, grand appel de Jésus en public. Jésus se retire au mont de Oliviers, puis revient au Temple : épisode de la femme adultère.

     C’est à la suite de cet épisode que la polémique avec les Pharisiens connaît un nouveau développement (en fait, la polémique grandit tout au long de l’évangile de Jean). Parce que Jésus dit « C’est moi la lumière du monde. Qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. » (Jn.8,12). C’est à la suite de cette polémique que ses adversaires « ramassent des pierres pour les jeter sur lui. Jésus se cache et sort du Temple. » (Jn.8,59) Des pierres, parce qu’on l’accuse de blasphème. Notre épisode d’aujourd’hui commence immédiatement après celui-ci.

Mon modeste commentaire :

       Ce texte est très long. J’en ai déjà fait un commentaire assez général, quoique sous un angle restreint, il y a trois ans (déjà !) (Dimanche 26 mars : « Maintenant vous dîtes que nous voyons, votre péché demeure ».). C’est un texte qui s’articule en plusieurs parties : d’abord un aveuglé-né est guéri (vv.1-7), s’ensuit le trouble de ses amis et connaissances (vv.8-12). Ce trouble les conduit à emmener l’ex-aveugle aux pharisiens, qui l’interrogent (vv.13-17). Devant l’extraordinaire de la situation, ils interrogent aussi ses parents (vv.18-23), puis à nouveau l’intéressé, mais la discussion s’envenime  et ils le jettent dehors (vv.24-34). C’est alors, épilogue, que l’ex-aveugle rencontre à nouveau Jésus et le voit pour la première fois (vv.35.41). Je voudrais cette année me contenter de commenter la première section, la guérison.

     « Et en passant à proximité, il voit un humain aveugle de naissance. » Le « et » suggère clairement l’enchaînement avec ce qui précède, c’est-à-dire qu’il a échappé de peu à la lapidation. Il s’est déclaré « lumière du monde« , c’est-à-dire apte à éclairer le monde tout entier, ce qui a fait réagir les pharisiens, qui tiennent être dépositaires de l’Ecriture, apte à éclairer le monde. La polémique enfle à propos d’autorité interprétative : selon les pharisiens, Jésus ne tire que de lui-même son autorité pour interpréter l’Ecriture ; selon Jésus, son autorité est reçue de son Père. Voilà qui incline la polémique sur la question des origines (un point qui va se révéler capital). Les pharisiens revendiquent d’être fils d’Abraham, et à travers lui de Dieu : autrement dit, ils disent qu’ils sont choisis par Dieu en Abraham (puisque Dieu a béni Abraham et sa descendance tout entière), qu’ils sont adoptés par lui.  L’authenticité et la légitimité sont donc de leur côté. Mais Jésus revendique d’être fils de Dieu d’une autre manière, unique, si bien qu’il est LE fils, en un sens exclusif. Et il contre-attaque même avec violence en accusant les pharisiens d’être fils du diable !

     C’est donc dans un mouvement d’évitement qu’il passe à proximité d’une détresse, d’une personne en détresse. C’est magnifique : alors même qu’il protège sa vie, il voit un malheureux et c’est cela qui l’arrête. Voilà qui offre un magnifique exemple, alors même que nous sommes si nombreux à être invités à protéger nos vies et celles des autres. Cela pourrait conduire au repli sur soi, à la méfiance, à l’enfermement : mais non, l’autre demeure la priorité, quel que soit le coût d’une telle priorité. Il voit, il regarde, il observe, il se représente –toutes traductions possibles– cet être humain (c’est le mot général [anthroopos] qui est employé ici) : par les yeux, cet être vient à l’habiter tout entier. Et c’et peut-être tout être humain, et c’est peut-être le genre humain, qui est suggéré ici, tant est étonnant l’usage de ce mot général pour un individu particulier et même isolé.

     Et le contraste est posé en peu de mots : cette personne, il la voit. Mais l’inverse n’est pas vrai. Et l’inverse est même impossible. Il est en détresse, et il voit un autre que lui. Cet autre est en détresse aussi, et cette détresse est justement de ne rien voir : ni lui-même, ni nul autre. La réciprocité est impossible. Et cette situation est [ék guénétèès], elle d’origine, dès le départ, elle est telle « dès la naissance« . Voilà la question de l’origine qui ressurgit, alors même qu’elle est au cœur de la polémique qui vient de conduire à la mise en danger de mort de Jésus. On voit que Jean n’a pas construit son récit par hasard : celui qui vient de revendiquer d’être la « lumière du monde » de par son origine jette un regard de compassion sur ceux qu’il vient éclairer : dès l’origine, ils n’ont pas accès à cette lumière. Est-ce une dramatisation exagérée ? Il me semble que, si nous avons bien une lumière, celle de notre intelligence, –lumière dont trop souvent nous négligeons de nous servir vraiment–, celle-ci est bien souvent défaillante tout de même : on « ne voit pas » ce qui est sous notre nez, on « ne voit pas » l’autre qui est en détresse, on « ne voit pas » le point de vue de l’autre, on « ne voit pas » ce qu’il faut faire pour sortir de telle situation, on « ne voit pas » en quoi telle chose nous concerne…

     « Et l’interrogent ses disciples en disant : rabbi, qui a péché, celui-ci ou ses parents, en sorte qu’aveugle il ait été engendré ? » Les disciples non plus « ne voient pas ». Ils interrogent, pour savoir, justement. Mais ils ne voient pas qu’ils ne voient pas, leur question est un reflet de l’aveuglement général : elle les révèle bien plus eux-mêmes qu’elle ne révèle leur envie de comprendre. Tout de suite, ils parlent de péché. Et ils cherchent le coupable. Une chose ne va pas : « c’est la faute à qui ? ». Quel réflexe aveugle ! Car est-ce bien la question ? A supposer qu’on sache la cause, cela changerait-il la conséquence ? La détresse de cet homme serait-elle moindre ? C’est le réflexe du jugement, de la condamnation. On cherche un coupable. Forcément, on va en trouver un : puisqu’il en faut un. Mais c’est une logique de mort. Et elle est si fréquente dans nos réflexes ! Si facilement, nous cherchons un coupable ! Autre décalage : l’aveuglement est une conséquence génétique, comme un mécanisme connu. La différence est ténue mais elle est significative, elle tient en grec à une seule lettre. [guénésis] c’est la question de l’origine, de la création, de l’acte de devenir. [guénnaoo], avec deux « n », c’est l’acte d’enfanter, la génération. Dans la phrase précédente, quand Jésus le voit, l’homme est aveugle « dès le principe », un peu comme ces animaux qui naissent aveugles et dont les yeux s’ouvrent progressivement. Pour les disciples, il est aveugle par transmission, l’aveuglement est son patrimoine génétique, c’est dans son ADN. Ce n’est pas le même regard porté sur l’homme. La logique de « qui la faute ? » aveugle totalement, et empêche la compassion qui guérit.

     « Jésus répond : «ni lui n’a péché ni ses parents, mais au contraire [c’est] en sorte que soient manifestées les œuvres du dieu en lui. Le démenti est catégorique : il n’est pas question de mêler du péché à cette histoire : ni pour l’intéressé, ni pour ses parents. Ce n’est ni « la faute » de l’individu, ni « la faute » de la société : là n’est tout simplement pas la question. Sans doute y a-t-il dans notre manière de réfléchir une confusion, quand nous parlons de « la question du mal », et cherchons des rapports entre des maux qui sont cosmiques et un mal qui est moral. Bien sûr, dès que l’homme est touché, nous faisons le rapprochement, parce que nous ne pouvons plus rester indifférents. Qu’une immense vague de vingt mètres de haut vienne, à la suite d’un séisme sous-marin, balayer une côte, nous ne nommons pas cela un mal, mais un phénomène naturel. Mais si cette vague fait en serait-ce qu’une seule victime humaine, si sur cette côte il y avait une femme qui passait et qui a été emportée, alors cela devient un mal –et à raison. Qu’une petite cellule au grand pouvoir d’adaptation passe d’un organisme à l’autre, cela n’est rien d’autre qu’un phénomène naturel : mais que cette cellule provoque de la fièvre et même la mort chez ne serait-ce qu’un seul être humain, et cela devient un mal –et à raison. Et dans les deux cas, nous sommes portés à « moraliser », à chercher des responsabilités, à chercher qui accuser… Il est vrai que, face à des calamités, notre responsabilité humaine s’engage, et là il y a à réfléchir à nos actes, à les adapter, à les mesurer. Sans doute aussi sommes tous toujours déroutés par le caractère aveugle des calamités, par leur manière de frapper l’humanité : nous avons tellement besoin d’être choisis, d’être aimés !…

     La manière dont finit la phrase est à remarquer, « …mais au contraire [c’est] en sorte que soient manifestées les œuvres du dieu en lui. » C’est comme si une autre raison (c’est la même conjonction [ina], afin que, de sorte que) était donnée, une raison contraire ([alla] est un mais au contraire, un « mais » d’opposition). Ainsi, au « de sorte qu’aveugle il ait été engendré« , s’oppose un « de sorte que soient manifestées les œuvres du dieu en lui. » Là où les disciples « voyaient » une conséquence accomplie, close, achevée, il faut voir au contraire une ouverture, une potentialité, un inachèvement. C’est une révolution complète dans la manière d’envisager les maux qui nous frappent : ils sont là pour révéler des choses, ils s’offrent comme une opportunité redoutable mais réelle, comme un appel. Ainsi les envisagent les personnes qui s’engagent de toutes leurs forces pour combattre, pour sauver les autres, pour soigner, pour porter secours, que sais-je encore. Il ne s’agit pas de re-qualifier les calamités, mais d’oser les prendre à bras le corps et d’y faire malgré tout grandir notre humanité. La question n’est pas de considérer les choses de loin pour porter sur elles un jugement, qu’il soit moral ou philosophique, mais plutôt de vivre les choses, d’y révéler ce que nous sommes. Et toujours, toujours, de changer notre regard sur ceux qui sont frappés : là est décidément la fin de l’aveuglement.

     Il faut que je vous fasse les œuvres de qui m’a envoyé comme il fait jour : vient la nuit lorsque nul ne peut agir. Tant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde.» Une réflexion de Jésus sur sa propre mission, mais aussi une insistance sur l’appel à l’action. le mot [ergon], œuvre, action, apparaît avec insistance, on pourrait traduire « Il faut que j’agisse les actions de qui m’a envoyé comme il fait jour : vient la nuit lorsque nul ne peut agir. » Les principes qu’il énonce, il se les applique avant tout à lui-même. Et ce sont des principes impérieux, il faut ! Devant la misère, devant le mal qui frappe, il faut agir. Et cette urgence vient de la misère elle-même, à n’en pas douter, mais aussi d’une condition de temps : on peut agir « de jour », on ne peut pas « de nuit ». Je trouve cela plutôt énigmatique : il y a des choses qui se font tout de même la nuit. Est-ce une allusion à la situation de cet aveugle, pour qui c’est toujours la nuit ? Une manière alors de dire que l’injonction d’agir est d’autant plus forte à ceux qui ne sont pas frappés, parce que ce qui le sont sont souvent réduits à l’impuissance, à l’inaction ? Possible, j’avoue que je ne sais pas… La dernière phrase laisse néanmoins penser que pour Jean (qui écrit), tant qu’on est avec Jésus (ou tant qu’il est avec nous, ce qui revient un peu au même), on peut agir, il fait jour. Peut-être une manière de dire que, même réduit à l’inaction par l’obscurité et l’aveuglement, il y a une lumière qui nous éclaire sur ce que nous pouvons malgré tout faire, apporter. Car on constate, souvent avec émerveillement, quand on essaye d’apporter quelque chose à ceux qui sont frappés par un mal, qu’ils peuvent eux aussi apporter beaucoup et parfois plus…

     Ces choses dites, il crache sur le sol et fait de la boue avec le crachat et lui étale la boue sur les yeux… L’action en question est étonnante et inattendue. De la salive, de l’humidité qui sort de la bouche. Un symbole de mépris, aussi, souvent. Ce qui, chez l’homme, sert à entamer le processus de digestion. Recette magique ? Je ne crois pas. Mais de la salive, nous en avons tous. Mais il ne l’use pas à faire des discours, à dire des choses à l’aveugle. Rien pour lui « expliquer » comment il faudrait qu’il prenne sa situation, rien pour lui dire « ça ira bien, tu verras, tu vas t’en sortir ». Non, la salive ne lui sert pas à faire des mots à peu de frais. Elle lui sert à faire de la boue avec le sol. Le mot que je traduis par « boue« , en grec [pèèlos], signifie aussi bien  toute matière liquide épaisse : la boue, la fange, la lie de vin. C’est aussi l’argile, la glaise, et chez beaucoup d’auteurs la matière dont l’homme est formé ! Car ce n’est pas que dans le deuxième récit de la Genèse que l’homme est fait avec de la terre humide, c’est un lieu commun dans l’antiquité. Et ensuite, cette matière fangeuse, cette argile, il l’étale, il l’applique sur les yeux : le verbe évoque ce que l’on fait avec un onguent, une crème, une pommade. C’est bien un geste de guérison, fait avec les moyens du bord, et néanmoins avec une portée symbolique très forte : comme si le modelage initial n’avait pas été fini, comme si la main mythique de celui qui a fait l’homme n’avait pas tout-à-fait achevé son œuvre, son action, justement. L’action de l’homme sur l’homme, à la portée de tous, est une action qui achève de faire de nous des humains. Ouvrir les yeux, rendre la vue, enseigner à voir (car cet homme n’a encore jamais vu), c’est construire l’homme, continue de le créer.

     et lui dit : «debout, va [te] laver dans la piscine de Siloé (qui veut dire envoyé)». L’usage de la salive pour parler n’intervient qu’après, et pour inviter à l’action aussi ! Il y a dans ce passage une vigueur, une force, une jeunesse assez extraordinaires. Je ne peux m’empêcher de penser encore une fois au personnage d’Angelo, dans Le hussard sur le toit, qui ne cesse d’agir tout au long de l’épidémie de choléra, et qui fait contraste par sa liberté, sa compassion et sa force avec tous ceux qui se laissent écraser par la calamité et les ordres. J’ai traduit l’ordre [hupagé] par deux mots, « debout, va !« , mot à mot c’est « porte-toi« , « transporte-toi« . Il ne s’agit jamais de « tout faire » pour quelqu’un qui ne pourrait « rien faire » : mais ce que l’homme frappé peut faire, il faut qu’il le fasse. Il faut qu’il se mette lui-même en action, autant qu’il peut. L’action est communicative : celui qui secourt en a l’initiative, mais pas l’exclusive. Remettre l’homme debout, c’est justement l’inviter à l’action en sa propre faveur, et bientôt en faveur des autres, car on a toujours quelque chose à apporter. L’invitation est à l’action de laver. C’est étonnant : il étale une boue de fortune sur les yeux, là où est le mal, d’un homme, et invite celui-ci à se débarrasser au plus vite de ce qu’il vient de faire. Comme si l’action de l’un devait remplacer l’action de l’autre. J’ai fait quelque chose pour toi, fais toi aussi pour toi-même, et même le contraire ! La « piscine« , c’est le « bain« . On comprend aisément que les lecteurs y aient vu une allusion au baptême, qui signifie plonger.

Sant'Angelo in Formis, Cieco nato, 1070
Guérison de l’Aveuglé-né, fresque (1070), basilique de Sant-Angelo in Formis.                              C’est le même homme, avec la même posture, qui est tantôt se laissant faire, tantôt faisant lui-même. Et cette symétrie suggère que le Christ est lui aussi le même, sous la forme de la fontaine et de la vasque. Les disciples, au regard défiant, de l’autre côté ont tout simplement disparus : voyant, l’homme en est délivré.

     Il s’en va donc et se lave et il va voyant. » L’homme joue le jeu. On se rend compte à ce point du récit qu’il a parfaitement accepté tout ce qui lui arrive, tout ce qu’on lui fait. Il n’a rien demandé, il n’a pas dit un mot jusqu’à présent, il a accepté qu’on parle de lui devant lui, sans protester quand il s’agissait de le soupçonner, sans se réjouir quand les soupçons étaient écartés. Il est resté entièrement passif. Passif, d’ailleurs, au point que j’abuse un peu en disant qu’il a accepté, car accepter c’est tout de même agir. Mais à ce point, quand il s’en va et se lave, on peut légitimement dire qu’il accepte et qu’il agit. Remarquons que c’est une injonction d’éloignement qui lui est faite : s’en aller. Jésus ne dit que très rarement « viens« , il ne dit jamais « arrive« , il dit très souvent « va« . L’homme donc s’écarte de qui lui a fait quelque chose. C’est comme pour une naissance, il faut qu’il y ait séparation. Comment va-t-il à la fameuse « piscine » ? Comme un aveugle sans doute, avec ses propres modes de circulation, à son rythme, peut-être en étant parfois aidé, mais avant tout comme quelqu’un qui est responsable de lui-même. Ce qui compte, c’est d’aller : il fait usage de la liberté qu’il a, avec les modalités de celle-ci dues à sa condition. Arrivé, il « se lave« , la voix moyenne du verbe, en grec, indique l’implication de l’agent dans l’action. En français, cela fait souvent passer le verbe d’une forme simple à une forme pronominale : il s’agit surtout de souligner que l’homme prend vraiment en charge l’action qui lui est indiquée, c’est lui qui fait désormais, et il se débarrasse de cette boue qu’il a sur le visage, et du crachat qu’elle contient. Et  quand il s’est impliqué dans l’action, il va toujours, mais cette fois-ci « en voyant« . Tout à la fois, l’homme a été guéri de son aveuglement et s’est guéri de son aveuglement. Les deux à la fois. Passer à l’action change tout.

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